Etude et calcul des 5 dômes de la Cathédrale de la Sainte-Trinité à Paris - Bouygues Bâtiment
-
Le projet de l'architecte Français Jean-Michel Wilmotte
-
Le dôme principal gruté en haut de la cathédrale
-
Le dôme principal en haut de la cathédrale
En collaboration avec la société Multiplast, le Cluster Méca a travaillé sur le projet CSCOR, Centre Spirituel Culturel Orthodoxe Russe, sur la conception, les plans, la justification par calculs, les essais mécaniques et physico-chimiques et le dossier d’ATEx des dômes de l’église en matériaux composites.
Pré-étude d’un projet initié en 2007
Lorsqu’Alexis II, Patriarche de l’église orthodoxe russe, fait une visite en France à l’automne 2007, il émet le souhait de construire une église à Paris. Nicolas Sarkozy, alors président de la république, se dit prêt à soutenir le projet.
En 2010, la Russie achète donc un terrain de 4.000m² près de la Tour Eiffel dans un secteur protégé par les règles d’architecture et du patrimoine. Le projet initial sera finalement refusé pour des raisons esthétiques par l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë.
Méca, a alors travaillé sur une étude de faisabilité, pour la structure de la canopée autour de l’édifice, à base de poutres en fibre de carbone de formes évolutives Il s‘agissait de la seule solution technique permettant de répondre au design de l’architecte Manuel Nuñez-Yanowsky.
Finalement, c’est le projet de l’architecte français Jean-Michel Wilmotte qui sera réalisé.
Un projet final de grande envergure
En collaboration avec la société Multiplast, le Cluster Méca a travaillé sur le projet CSCOR, Centre Spirituel Culturel Orthodoxe Russe, sur la conception, les plans, la justification par calculs, les essais mécaniques et physico-chimiques et le dossier d’ATEx des dômes de l’église en matériaux composites. Tout au long du projet, Méca a accompagné techniquement l’entreprise en fournissant les justifications nécessaires, pour cette technique non traditionnelle du bâtiment, une grande première dans le secteur du bâtiment en France.
Les dômes sont normalement construits en charpente de bois, puis ils sont recouverts de dorures sur les facettes. En utilisant les matériaux composites, Méca utilise une technique innovante du bâtiment, pour réaliser un dôme lisse et plus léger (8 à 9 tonnes contre 40 tonnes pour un dôme traditionnel en bois).
Pour que le projet voie le jour, Méca, Multiplast et Bouygues Bâtiment ont travaillé en étroite collaboration avec le bureau de contrôle Bureau Véritas, puis ils ont dû présenter et argumenter la partie technique du projet devant le CSTB (Centre Scientifique Technique du Bâtiment) à Marne La Vallée.
Afin d’épauler Multiplast dans la réalisation des dômes, Méca a dès le début du projet posé les principes de conception : les choix possibles sur les matériaux composites, l’assemblage du dôme, son étanchéité, sa résistance aux intempéries, ses exigences en cas d’incendie, la liaison avec les croix, etc. Méca a été un partenaire actif et moteur de Multiplast dans la réalisation de ce projet de grande envergure pour faire avancer les solutions techniques dans un souci de fiabilité et de pérennité des ouvrages.
En sus, Méca a également participé à la réalisation des outillages pour transporter les pétales des dômes de Vannes à Paris et préserver ainsi la qualité de la dorure.
Les dômes sont réalisés en plusieurs parties ou pétales, assemblés mécaniquement entre eux. Les dômes sont autoportants. Ils ne nécessitent pas de structures métalliques complémentaires. Les pétales assemblés au sol peuvent ensuite être grutés et fixés au bâtiment.
Le 19 Mars dernier, les curieux ont donc pu observer sur le Quai Branly un drôle de manège avec le levage de la plus grande des 5 coupoles. Elle fait 12 m de diamètre et plus de 15 m de haut. Avant de coiffer la future église, ces coupoles ont été bénies le 18 janvier dernier dans les locaux de Multiplast par Monseigneur Nestor, évêque orthodoxe de France.
Cette pose du dôme principal sur la Cathédrale de la Sainte-Trinité est la plus spectaculaire d'une série car d’ici quelques semaines, cinq coupoles surplomberont cet édifice réalisé par Bouygues Bâtiment Ile de France Construction Privée pour un coût total du bâtiment évalué à 170 millions d'euros.
Inauguré en octobre 2016, le Centre Spirituel et culturel orthodoxe russe abritera également une école bilingue franco-russe de 150 élèves, une maison paroissiale, un centre culturel comprenant une librairie, des salles d’exposition et un café.